(23 & 24 mars 2019 - 3ème dimanche de Carême C)

 

Un délai de grâce

Quelle actualité dans cette page d'Evangile !
Des gens massacrés… des victimes d'accident (voiture, montagne…)… c'est si fréquent !
Comme autrefois, on cherche une raison ou un coupable de ces tragédies.
Ce que l'on disait de ton temps, Seigneur Jésus, on l'entend encore parfois : " C'est Dieu qui les a punis ! "
Mais toi, tu nous redis : ces victimes du massacre de Pilate… et de tous les Pilate modernes, ces victimes de la tour de Siloé… et de tous les accidents d'aujourd'hui : ils ne sont pas plus coupables que les autres !

D'autres fois, on t'accuse toi-même, Seigneur, de la mort des gens :

" Pourquoi Dieu m'a-t-il pris mon enfant, mon mari ?
Pourquoi Dieu laisse-t-il les assassins agir ?
Pourquoi n'empêche-t-il pas tous ces malheurs ?
Nous cherchons des coupables, au lieu d'entendre tes appels à travers ces douloureux événements du monde.

Pour toi, d'abord, il n'est pas question de culpabilité, de péché à punir.
Tu es très clair sur ce point : ces Galiléens n'étaient pas plus grands pécheurs que les autres…
Les personnes tuées par la chute de la tour n'étaient pas plus coupables que les autres habitants de Jérusalem.
De tels événements tragiques sont un rappel de notre propre fragilité et un appel à la conversion :
" si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même ! "

Se convertir : se détourner de soi-même pour regarder Dieu…
Renoncer à notre façon de penser, de juger, pour rejoindre la pensée, le jugement de Dieu.
Or ta pensée, Seigneur, ton projet, c'est que l'homme vive avec toi dans la confiance.
La preuve que tu n'es pas un Dieu qui punit, c'est ta patience.
Tu es ce vigneron qui espère toujours que le figuier planté dans sa vigne finira par donner du fruit.
Mais tu insistes pour que je ne remette pas au lendemain ma conversion.
Demain risque d'être trop tard !
Seigneur, aide-moi à bien utiliser le temps que tu me donnes !