(23-24/10/2021 - 30e dimanche T.O. B)

 


Ta foi t'a sauvé !..

Un mendiant aveugle était assis au bord de la route…
La scène se renouvelle sans cesse autour de nous, avec le même contraste : d'une part, la foule qui va et vient, et d'autre part, un mendiant assis au bord de la route !…
Deux mondes sur le même lieu mais qui ne se rejoignent pas souvent !…
Le mendiant est, ici, l'image de tous les marginalisés de notre société, de ceux près desquels on passe sans les voir, sans vouloir les regarder, ou même que l'on fait taire à l'occasion, comme à Jéricho…

Et à Jéricho, le mendiant est encore plus coupé des autres puisqu'il est aveugle !...
Nous aussi, notre vie ressemble parfois à ce chemin de nuit où nous sommes comme dans un tunnel, où on ne voit plus clair ni en soi ni autour de soi..., où tout semble lourd et sombre..., où le monde aussi semble comme plongé dans la nuit...

Jésus, fils de David, aie pitié de moi !...
Personne n'aurait fait attention à lui s'il ne s'était mis à crier !...
Et ce ne sont pas des bonnes manières, à crier ainsi, lui dit-on !...
Aussi, on veut le faire taire !...
Mais ton cœur, Jésus, a entendu son appel.
Dans son cri, tu as reconnu une vraie foi.
Ce cri est un admirable acte de foi et de confiance, car le mendiant ne s'adresse pas à Jésus de Nazareth, comme tout le monde le disaient !...
Il découvre en toi le fils de David, le Messie promis, l'envoyé de Dieu…
Alors, tu t'arrêtes ; tu montres l'intérêt que tu portes à ce mendiant aveugle…, et tu demandes à ceux qui t'entourent de partager tes sentiments : Appelez-le…

Appelez-le…
C'est pour nous appeler que tu es sorti du Père et venu dans le monde…
Oui, puissions-nous le reconnaître en toute simplicité…, et entendre ton appel à venir vers toi ; et aussi ton appel à nous aider mutuellement à venir vers toi !
...
L'aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus !...
Donne-nous la foi vive de cet homme, Seigneur.
Donne-moi de rejeter tout manteau qui m'empêche de bondir vers toi, le manteau de mon aveuglement spirituel, de mon manque de foi… ; le manteau de ce repli sur moi qui me ferme à toi et à mes frères.
Fais-nous rejeter tout ce qui nous alourdit et nous empêche de bondir vers toi dans la joie et la confiance.

Et il suivait Jésus sur la route…
C'est un véritable disciple !...
Change mon cœur, Seigneur : que de fois je ressemble à ces gens qui t'accompagnaient !...
Je me dis ton disciple…, mais que je suis loin de toi !...
Je ne sais pas entendre les appels de mes frères, des plus pauvres surtout !...
Au lieu de les conduire vers toi, je passe à côté d'eux sans les voir, sans vouloir les voir !...