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Dieu est miséricorde :
cesse d'être incrédule, sois croyant…

Les disciples avaient verrouillé
les portes du lieu où ils étaient,
car ils avaient peur des Juifs…
Ils s'étaient enfermés dans leur peur et dans leur désarroi, comme après un échec, comme pour vouloir oublier, effacer tout ce qui s'est passé :
Ce corps sanguinolent, les pieds écorchés vifs, les mains liées, clouées sur un bois d'infamie, le côté transpercé d'où coulent sang et eau…
Effacer pour ne plus se souvenir de l'homme aux pieds infatigables pour chercher, rencontrer…, aux mains accueillantes, pour bénir, pour guérir, pour remettre debout…, et au cœur qui s'offre…
Oublié car tout cela ne semble qu'à des chimères !...
Ou est l'image digne du Fils de Dieu ?...
L'un des Douze, Thomas n'était pas avec eux…
Les disciples sont enfermés, sauf un, Thomas.
Lui n'a pas peur, mais, par contre, il doute : qu'on ne vienne pas lui faire des récits merveilleux, avec des anges qui chantent, des miracles à gogo, des apparitions, et un corps glorieux !...
Non, lui, il veut voir et il veut toucher la marque des clous sur les mains, sur les pieds, et la plaie au côté…
C'est comme si ce qu'il veut conserver pour toujours, c'est le souvenir d'un homme, d'un homme à part entière, d'un homme qui vit, qui souffre, qui meurt !…
C'est garder l'image d'un homme.

Il leur montra ses mains et son côté…,
et à Thomas : vois mes mains…,
cesse d'être incrédule, sois croyant.
Aux disciples de ne pas s'enfermer dans des rêves de grandeur, de paradis sur terre, dans des faits merveilleux, qui seraient une preuve que c'est Dieu qui est là !
C'est bien, le crucifié devenue Christ et Seigneur...
A Thomas de reconnaître qu'il n'est pas seulement un homme, celui qui a été crucifié, mais le Ressuscité, le Seigneur…
Perdons nos certitudes, et continuons à chercher et à rencontrer l'Homme, et à le trouver en ces mains qui se tendent, en ses bras qui s'entrouvrent, en sa poitrine qui s'expose et en son cœur qui s'ouvre pour donner sa miséricorde…
Devant lui, nous dirons : "
Mon Seigneur et mon Dieu ".