(25ème dimanche du temps ordinaire — Année A )

 
« Ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon. » » (Mt 20, 1-16)

Comment les ouvriers de la première heure, celles et ceux qui ont endurés le poids du jour et la chaleur, peuvent-ils avoir le même salaire que les derniers venus ?

Dans un monde de compétition et de profit où chacun veut gagner toujours plus que les autres, la bonté et la générosité de Dieu sont suspectes. Il est choquant voire scandaleux d’ignorer simplement les efforts des uns par rapport aux autres.

La parabole de l’ouvrier de la 11ème heure parle de la bonté de Dieu qui ne calcule pas en raison de nos mérites mais qui donne généreusement ses grâces. La grâce n’est jamais un dû ou une récompense. Elle est un don de Dieu à recevoir comme un cadeau.

Ce qui est incompréhensible au point de vue de la justice, l’est parfaitement au point de vue de l’amour et du don. En ce sens, le salaire, le bien convenu, la vie éternelle est un don d’un amour sans condition de Dieu.

Dans sa bonté pour tous, Dieu se donne totalement à chacune et à chacun et nous invite à le recevoir dans la joie et l’action de grâces aussi bien pour ce que nous recevons nous-mêmes de lui que pour ce qu’Il donne aux autres. La comparaison et la jalousie qu’elle suscite font obstacle à la reconnaissance et à une juste appréciation des dons reçus.

Frère François Kabeya, ofm