(26ème dimanche du temps ordinaire — Année A )

 
« Il louera la vigne à d'autres vignerons. » (Mt 21, 33-4)

La parabole des « mauvais vignerons » s’adresse d’abord à Israël. Les serviteurs envoyés par le propriétaire de la vigne pour s’en faire remettre les fruits sont les prophètes, dont les exigences pour Dieu sont méprisées et qui sont mis à mort par les vignerons ingrats. Elle s’adresse ensuite à l’Eglise, le nouveau peuple auquel est remis le Royaume de Dieu enlevé à Israël afin que Dieu en reçoive enfin le fruit attendu. La parabole s’adresse enfin à toute personne qui bénéficie de bienfaits de Dieu. Dieu reçoit-il réellement le fruit attendu de l’Eglise, de chacune et chacun de nous ?

Les vignerons ingrats se considèrent comme propriétaires, n’ayant rien à rendre au maître qui leur a tout donné. Et qui pis est, ils agressent violemment tous les représentants du maître du domaine, et vont jusqu’à mettre à mort son fils.

Cette parabole a quelque chose de commun avec notre temps qui voudrait oublier ce qu’il doit à Dieu qui lui a tout donné. Aujourd’hui, on s’en prend avec violence aux signes et symboles qui représentent Dieu dans la société et aux témoins porteurs de son message. Oublier le donateur, se croire propriétaire de ce qu’on a reçu et en disposer à sa guise, c’est être ingrat.

Avec le Pape François, dans l’esprit de Laudate Deum, rendons grâce à Dieu qui nous a tout donné en particulier sa création et nous engage à en prendre soin avec respect et reconnaissance.



 
Frère François Kabeya, ofm