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Un appel au changement
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Les foules qui venaient se faire baptiser… Jean
baptisait là-bas, sur les bords du Jourdain. II parlait, il prêchait… Et
les foules affluaient, fuyant les pharisiens qui se donnaient en exemple, drapés
dans leur vertu et dans leurs plus beaux atours ; les docteurs de la loi et les
scribes qui faisaient la pluie et le beau temps et les regardaient du haut de
leur autorité et de leurs certitudes ; et fuyant la ville sainte, les foules se
retrouvent là, aux portes du désert, où tout est dépouillement, nudité, vérité…,
devant un homme pauvre, pas digne de défaire la courroie des sandales de son maître…
Et Jean baptisait là.
… et les foules lui demandaient ce qu'il
leur fallait faire. Jean leur répondait…,comme si c'était là le langage
courant du monde de sa foi ; iI allait droit au but, comme si c'était tout simple
: Que celui qui a deux vêtements, qu'il en donne un à celui qui n'a rien.
Que celui qui a de quoi manger…, fasse aussi de même. Ainsi : Plus de
tiers, de quart-monde, mais un monde de partage ; plus d'immigrés qu'on chasse,
d'étrangers qu'on repousse, plus d'hommes et de femmes qui font les poubelles
pour manger, plus de sans domicile !... Alors, oui, on pourra parler de bonne
nouvelle. Appel au changement : Dans les foules accourues, il y avait de tout.
II y avait des soldats et il y avait même des fonctionnaires du ministère des
finances…, les contrôleurs d'impôts…. Et Jean ne leur disait pas de changer
de métier. II leur disait plutôt : Ne faites pas violence ; ne vous imposez
pas par la force et les armes…,ou vous croire au-dessus de la loi… Ne trompez
pas le fisc : Cessez vos injustices ; ne volez pas les autres ; ne profitez pas
de votre situation pour exploiter les faibles, pour tricher… Et ainsi, avec
Jean, se retrouvait-on loin de ce prêchi-prêcha qui ne disait rien. Et c'était
une bonne nouvelle !... |