… Au désert avec le Christ Jésus, rempli de l'Esprit Saint, quitta les bords du Jourdain. Il fut conduit par l'Esprit à travers le désert… Nous voici en Carême. Tu nous invites, Seigneur, à te rejoindre au désert. Que l'Esprit nous y conduise, comme toi… et avec toi ! L'Esprit te pousse à faire l'expérience de tes ancêtres : à la sortie d'Egypte, après le " baptême " de la mer Rouge, les voilà dans le désert pour la longue marche vers la terre promise. Ils y connaissent la tentation… et ils y succombent bien souvent ! Que de fois, ils ont récriminé à cause de la faim et de la soif ! Toi aussi, tu as faim, note l'évangéliste… et le démon veut en profiter : Si tu es le Fils de Dieu, ordonne à cette pierre de devenir du pain. Mais avant d'écouter les appels de ton corps, tu regardes vers le Père. Il y a une faim plus importante que le séjour au désert fait découvrir : l'homme ne vit pas seulement de pain, mais de ce qui sort de la bouche du Seigneur (Dt 8,3). La parole de Dieu, voilà la nourriture primordiale. Tu es, Seigneur Jésus, cette Parole. En ce Carême, donne-nous toujours plus faim de toi ! Dans le désert, les Hébreux s'étaient fabriqué un veau d'or (Ex 32). le veau d'or, c'est vouloir se passer de Dieu, organiser sa vie sans lui. Nous connaissons bien cette tentation, Seigneur… et nous y succombons parfois trop facilement ! Donne-nous de te suivre dans notre réponse au tentateur. Il est écrit : Tu te prosterneras devant le Seigneur ton Dieu ; c'est lui seul que tu adoreras. Toi, Seigneur Jésus, sans cesse, en tout, tu regardes vers le Père. Comme dit la lettre aux Hébreux (10,5-6), tu réalises le Psaume 40 : Tu m'as façonné un corps… alors j'ai dit : Voici, je viens faire ta volonté. Aide-nous à dire… et à faire comme toi : J'aime mon Père et j'agis conformément à ce qu'il me prescrit (Jn 14,31).