… Il était là au milieu d'eux… Les disciples avaient verrouillé les portes… Il y avait de quoi avoir peur ! Un climat de haine et de violence avait entraîné ta mort, Seigneur Un même acharnement pouvait se prolonger contre tes disciples. Alors, ils se cachent. Ils verrouillent les portes. C'est une réaction de sécurité bien naturelle, bien humaine. Mais pour toi, Seigneur, les barrières ne comptent pas. Jésus vint, il était là au milieu d'eux. Tu es présent…, même là où les hommes s'enferment. Tu es là, lorsque je suis tenté de me replier sur moi-même, lorsque je me sépare des autres par crainte ou découragement… La paix soit avec vous !... C'est toujours ce même message de paix, d'amour que tu nous apportes. Car tu agis envers nous comme tu l'as fait avec tes disciples désemparés… Il leur montra ses mains et son côté. Pourquoi les mains et le côté ? Jean est le seul évangéliste à signaler le coup de lance qui t'ouvrit le cœur, d'où sortit du sang et de l'eau (Jn 19,34)… Tes disciples peuvent constater que c'est bien toi, le crucifié du Calvaire. Mais surtout, tu leur montres ainsi la source de l'amour et de la vie. Désormais cette source toujours ouverte, c'est ton cœur, accessible à tous. Tu réalises la parole de l'Ecriture que tu avais rappelée un jour : " De son sein couleront des fleuves d'eau vive " (Jn 7,37-39). Heureux ceux qui croient sans avoir vu !... Tu adressais ces paroles à Thomas, l'incrédule. Son nom signifie 'Jumeau', remarque l'Évangile... C'est donc moi aussi que tu interpelles. Je suis bien le frère jumeau, la sœur jumelle, de Thomas ; j'ai tant de mal à croire parfois... Donne-moi de lui ressembler, en te redisant : " Mon Seigneur et mon Dieu ! ", en te faisant toujours confiance