… Envoyés par Jésus… Il les envoya deux par deux devant lui... Ils iraient deux par deux. A deux, parce que comment vouloir parler d'amour lorsque l'on reste seul ? Et puis, c'est évident, il faut être au moins deux pour pouvoir dire : je t'aime. Ils iraient sans besace, ni argent, ni sandales. Sans rien qui permettrait de rêver au succès : Sans chercher le grand nombre, pour battre des records, pour être le plus fort. Sans vouloir convertir. Sans esprit de conquête. De reconquête non plus. Non, ils s'arrêteraient et diraient simplement : " Paix à cette maison ". Dites d'abord : " Paix à cette maison "… Cela paraît anodin…, une sorte d'un bonjour. Mais ce n'est pas si simple. Cela veut dire beaucoup. C'est comme un engagement. Loin de l'intolérance, de l'esprit de croisade… Cela est pareil à : Paix à votre langage, même s'il est loin du nôtre, paix à votre genre de vie, aux coutumes qui sont vôtres, et à vos mœurs aussi, et à votre morale, même si elle s'écarte de nos principes à nous… Et paix à vos croyances, à vos gestes, à vos rites, à votre religion, et autres… Mangez ce qu'on vous offrira… Ainsi donc ils mangeraient ce qu'on leur offrirait…, sans arrière pensée, 'Paix à votre maison'… Voilà ce que Jésus recommandait aux siens. Et pas seulement aux Douze, pas seulement aux apôtres… Car, voilà qu'il choisit septante disciples. Ainsi donc la mission qu'il allait leur confier, il ne la réserverait pas à quelques spécialistes, des évêques, des prêtres, des religieuses ou des religieux…, mais à toutes celles et tous ceux à qui nous penserions presque automatiquement quand on nous parlerait d'ouvriers peu nombreux, de moisson abondante. L'appel est large. II s'adresse à tous…, pour dire la Bonne Nouvelle, de la part du Seigneur, et à tous : 'Paix à toute maison'.