(14 & 15 septembre 2019 - 24e dimanche T.O. C)

 

Dieu qui aime les pécheurs!…

Publicains et pécheurs venaient tous l'écouter…
Mais là-bas, dans leurs coins, recroquevillés, fermés, les scribes, les pharisiens ronchonnaient, récriminaient…
Comment est-ce possible ?
Cet homme fait bon accueil à une bande de pécheurs !...
Et nous qui maintenons, envers et contre tout, les lois, les traditions, la morale de toujours et les dogmes éternels ; nous qui obéissons, nous qui sommes fidèles, nous qui sommes comme des remparts alors que tout s'écroule, nous qui montons à l'assaut quand l'Eglise est en jeu : il ne nous regarde pas !...
Les nonante-neuf justes font main basse sur Dieu.

Cet homme fait bon accueil aux pécheurs…
Car personne ne peut mettre la main sur Dieu.
Et personne ne peut enfermer sa parole, prétendre qu'il est seul à parler en son nom, à dire sa volonté…
Et personne ne peut l'enfermer dans des livres, ni dans des traditions, ni dans des règlements.
Et personne ne peut l'accaparer pour soi, ni non plus le lier à ses vertus, à ses mérites.
Et personne ne peut prétendre qu'il l'a trouvé, que Dieu est devenu pour lui une évidence, qu'il ne doit plus chercher.
Car à peine croit-on qu'on l'a enfin trouvé, Il est déjà loin, à la recherche de la brebis perdue…

Il la prend sur ses épaules…
Mais regardez là-bas, au loin, à l'horizon.
N'est-ce pas lui qui revient, une brebis sur l'épaule, celle qu'il a retrouvée ?
Celle qui avait voulu vivre la liberté, vivre loin du troupeau et en dehors des normes. qui s'est écarté des censeurs qui vous font la leçon et vous regardent de travers ; celle qui a voulu simplement respirer !...
Et celle aussi pour qui les lois étaient trop lourdes et qui n'en pouvait plus.
Et celle qui se sentait exclue et s'écartait.
Et celle qui avait peur et prenait la fuite.
Tant de brebis perdues !...
Cessez de ronchonner…, faites plutôt la fête.
Car une est revenue, et lui est déjà reparti à la recherche d'une autre…