(28 & 29 septembre 2019 - 26e dimanche T.O. C) |
Voir le pauvre, à notre porte ! Il y avait un homme riche…, et un pauvre, nommé Lazare II s'appelait Lazare (c'est-à-dire : Dieu aide). Lui, le riche n'a pas de nom…, c'est peut-être tout un chacun !... Il n'a que son argent, ses vêtements de luxe, ses festins somptueux… ; et il ne voyait pas Lazare, à sa porte !... A force de nous complaire dans nos festins à nous, entre nous, en Eglise : sa taille, son développement, la baisse des pratiquants…, il se creuse un abîme entre nous et Lazare, et tous les Lazare du monde qui ont besoin d'une aide !... Tout à nos festins, à nos richesses, à nos calculs, à nos soucis d'avenir, comment les verrions-nous ? Excusez-nous. Pas vu. Le pauvre mourut…, et le riche aussi… Mais au séjour des morts, en proie à la torture, le riche, pour une fois, peut-être la première, se rappela qu'il y avait sur terre d'autres que lui. Notamment ses cinq frères, qui vivaient comme lui. Si Lazare pouvait aller les avertir, si ses frères voyaient un homme revenir de ce séjour des morts, ils se convertiraient. Oui…, toujours ce besoin de voir du merveilleux, des signes dans le ciel, et des apparitions, d'entendre des messages, de voir des guérisons. Mais tout à leurs visions, comment voudriez-vous qu'ils entendent les prophètes ? Excusez-nous, pas entendu. Ils ont Moïse et les prophètes : qu'ils les écoutent !... Car, même ici et aujourd'hui, il y a des prophètes. Des prophètes qui crient les priorités. Attention, disent-ils, il y a parmi vous des malades et bien d'autres qui risquent de le devenir, à cause des conditions sociales !... Et des hommes et des femmes en recherche de sens…, et les sans-emploi et les sans-domicile, ceux et celles qui n'ont pas de passé ni d'avenir, et qui ont besoin d'une aide !… Mais tout à nos festins, n'aurions-nous pas peur que ces prophètes ne troublent notre digestion ?... |