(26 & 27 octobre 2019 - 30e dimanche T.O. C |
Méditation … Le pharisien se tenait là et priait en lui-même… Le pharisien était tout en haut de l'église, à la première rangée, d'où l'on est vu de tous. Un homme vertueux, qui crie sa foi, et étale sa bonne conduite. C'est ce besoin que l'on a, souvent, d'impressionner les foules, de crier haut et fort qu'on a la vérité, que les autres se trompent. C'est cette tentation toujours de dire ses certitudes pour convaincre les autres ; cette volonté d'imposer sa morale à tout homme, à toute femme, parce qu'elle vient de Dieu ; de dicter sa conduite à la société. Car pour le pharisien, Dieu est une évidence. Le publicain, lui, se tenait à distance… Le pharisien fait tant de bruit que les autres reculent. Comme ce publicain, tout en bas de l'église, tout près du bénitier, qui n'ose même pas lever les yeux au ciel et qui se sait pécheur… Il est de ceux qui s'enfuient, qui sortent de l'église…, ceux et celles que l'on chasse, que l'on excommunie, parce qu'ils parlent autrement, ou qu'ils désobéissent. Ces hommes et les femmes de bonne volonté qui hésitent, qui doutent, qui cherchent…, et pour qui Dieu fait question. Qui s'élève sera abaissé ; qui s'abaisse sera élevé… II nous faudrait alors nous rappeler que Jésus, un jour, nous a dit : " Dieu, personne ne l'a vu. Mais celui qui me voit, il voit aussi le Père "… Il est ce visage qui se cache, qui jamais ne s'impose, mais se laisse deviner. Là, au milieu des hommes et des femmes de chez nous, ceux et celles qui osent se ranger du côté des petits, qui n'imposent pas leur foi, ni non plus leur morale, à la Samaritaine, mais qui ne craignent pas de lui demander à boire ! Car Dieu toujours surprend : " Il élève les humbles… ", et nul ne peut se vanter qu'il l'a enfin trouvé… |