… Le salut pour cette maison… Il y avait un homme du nom de Zachée… II était tout petit, Zachée, le percepteur. Il avait tout fait pour devenir un grand. II avait cru que l'argent serait la solution, et il avait triché, et il avait volé !... II était devenu riche, mais toujours aussi petit, reconnu par personne. Et la foule maintenant, comme si elle se vengeait, lui empêche de voir Jésus !... Personne ne s'écartait. Et cependant, ce Jésus, dont tout le monde parlait, pourrait peut-être l'aider, être sa dernière chance… Mais il fallait qu'il voie ce dont il avait l'air. Il grimpa sur un sycomore… Et tant pis si l'on rit. II est monté à l'arbre, le tout petit Zachée !… Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux… Et Jésus arrive… Un homme comme tout le monde, pas plus grand, pas plus petit. Un homme parmi les hommes. Détaché de l'argent et libre comme l'air. Un petit pauvre, en somme. Tout livré, tout service. Mais avec un penchant pour les plus petits et les pauvres. Ceux et celles dont on rit de la petite taille. Ce Jésus, lui, jamais ne regarde de haut, car il est de plain-pied avec les petits, ses frères. Au contraire, le voilà qui relève les yeux. II aperçoit Zachée accroché à son arbre. Zachée, descends…, il faut que j'aille demeurer chez toi Tant pis pour le scandale : " je vais demeurer chez toi ". Alors les tout-petits, mais qui se croyaient grands, parce que riches d'eux-mêmes, se mirent à critiquer : " II va demeurer chez un pécheur " !… Mais Zachée est maintenant assis, face à ce Jésus qui ne le regarde pas de haut comme font les autres, ne lui fait pas la leçon, ne lui rappelle pas tous les commandements, pas de prêchi-prêcha, ni même aucun reproche. Alors Zachée, ému devant tant de bonté et tant d'humilité, lui dit : " Voilà, Seigneur, je donne aux pauvres, tes frères, la moitié de mes biens "… Et c'est depuis ce jour-là que Zachée a grandi.