… Convertissez-vous… En ces jours-là, paraît Jean le Baptiste… Jean était au désert. Au désert de ce temps, au désert de ce monde, un monde sans but, sans horizon…, un monde sans avenir pour des jeunes dont personne n'a besoin, aux mains inoccupées, aux cerveaux inutiles, qui trompent leur ennui et à peine survivent… ; un monde sans avenir pour les femmes qui se sentent de trop, qu'on relègue aux fourneaux, chrétiennes de seconde zone… ; Un monde sans avenir pour les hommes qui n'ont rien, pas d'emploi, pas d'argent, pas de toit… ; un monde sans avenir pour ceux aussi qui ont, mais qui cherchent en vain un sens à leur existence… C'est là le désert de ce temps, notre désert !... Jean le Baptiste proclamait :… Jean était au désert, debout, tel un prophète. Un prophète qui parle, crie : " Convertissez-vous "… Cessez de garder les yeux fixés au sol et la tête baissée ; Et cessez tout autant de regarder en arrière… Tournez, retournez-vous : Regardez en avant. Avancez, préparez le chemin du Seigneur. Déjà sa cognée est à la racine des arbres qui bouchent l'horizon. Ecoutez-le qui traite d'engeance de vipères les pharisiens qui croient qu'ils pourront s'en tirer avec quelques passe-droits qu'ils auraient dans l'Eglise… Une voix dans le désert et on relève la tête… Aussi, au désert d'aujourd'hui, relevons la tête, regardons et voyons ces jeunes qui, entre eux, en classe, dans les mouvements, en famille, à la rue, s'accrochent malgré tout, pratiquent le partage, se veulent solidaires… ; regardons ces hommes et ces femmes qui luttent et qui s'engagent, chez eux, dans leur quartier, dans leur lieu de travail, politique, syndicats et associations, volontariat, bénévolat, engagements, célébrations et solidarités… C'est le Seigneur à l'œuvre, qui tranche avec droiture pour les pauvres du monde, C'est la fin du désert…