| … Un
Dieu au cœur du quotidien...
Job
prit la parole et dit… " La vie de
l'homme sur terre est vraiment une corvée. On ne gagne que du néant. Les soirs
n'en finissent pas. Et je ne compte plus que des nuits de souffrance. Ma vie n'est
plus qu'un souffle. Je ne verrai plus le bonheur "… Ainsi
parlait jadis un homme appelé Job ; ainsi parlent aujourd'hui tant d'hommes et
tant de femmes, tant de vieux, tant de jeunes qui n'ont plus d'espérance, tant
de malades à bout de souffle, tant de pauvres qui n'ont pas les moyens de se soigner,
et ceux et celles qui n'ont pas de travail ou de toit, tous ceux et celle pour
qui il n'y a plus aucun bonheur possible…
On parle à Jésus de la
malade… La belle-mère de Simon était aussi malade, et la fièvre d'alors
était maladie grave… Jésus entre chez elle ; il la prend par la main et la
fait se lever… Aujourd'hui aussi, il y a des gens, et il y a des maisons,
des lieux, des associations, des mouvements, des groupes de rencontre, où l'on
se tient par la main, où l'on s'aide l'un l'autre à se tenir debout, où on ouvre
les bras, où l'on tend les mains…, Et il suffit parfois d'une présence, d'un
regard, d'un sourire, d'un seul mot pour qu'une nuit s'éclaire, qu'on se sente
reconnu et que dans la maison entre un peu de bonheur…
On lui amenait
tous les malades… Et la ville tout entière s'est pressée à la porte
d'une maison devenue comme un temple, devenue une Eglise où Dieu était entré,
où l'on avait enfin redécouvert ce qu'est la compassion, la solidarité et l'amour
du prochain. Ce sont là les valeurs qui donneraient du sens, qui rempliraient
le néant, qui raccourciraient les soirs, qui éclaireraient les nuits, et qui rendraient
du souffle et un peu d'espérance…
Partons ailleurs…, car c'est pour
cela que je suis sorti… Et puis Jésus sortit et il partit ailleurs,
dans les villages voisins, pour faire d'autres bonheurs… Le bien et le bienfait
reçus ne sont pas à garder pour soi seul… ; il y en a dans le monde qui en ont
aussi besoin…
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