| … Celui
qui vient au nom du Seigneur…
Jésus et ses disciples approchent de Jérusalem… C'est ta dernière
montée à Jérusalem, Seigneur. Quels sont les sentiments qui remplissent ton
cœur ? Ton heure arrive, l'heure où le berger va donner sa vie pour ses brebis…
Tu sais combien tes disciples vont être désemparés par ta mort. Ils n'aimaient
pas te voir aborder ce sujet et ils ne t'écoutaient guère, même si tu annonçais
aussi ta résurrection. Tu veux donc essayer de les éclairer et de fortifier
leur foi. Pour cela, tu organises toi-même une entrée plus marquante à Jérusalem.
Tu avances, assis sur un ânon, comme un berger au milieu de son troupeau,
et tu laisses les gens t'acclamer comme le Messie annoncé par les prophètes.
Béni
soit celui qui vient au nom du Seigneur ?... A quoi pensais-tu alors,
Jésus ? La joyeuse foule qui te fêtait avait raison. Tu étais bien l'Envoyé
du Seigneur, le descendant du roi David… Mais c'est un autre chemin qu'il
te faudra prendre quelques jours plus tard. Ce ne sera pas la direction du
Temple, mais celle du Calvaire. Tu avanceras non comme un roi pacifique au
milieu de ses sujets, mais comme un malfaiteur sous les cris d'une foule hostile,
courbé sous le poids d'une croix, lourde de tous nos péchés.
Le
Roi des Juifs !... Pilate fera placer cette inscription sur la croix,
au-dessus de ta tête, mais par dérision et par mépris pour les Juifs. Les
soldats romains te feront une couronne d'épines pour se moquer de toi. Quel
contraste avec la joie des disciples, quelques jours plus tôt !... Mais dans
ton cœur à toi, Seigneur Jésus, rien n'a changé : c'est toujours la même disponibilité
au Père, c'est toujours le même amour pour chacun de nous. Donne-nous de te
suivre dans la foi et l'amour, aussi bien quand tu nous invites à partager ta
souffrance que lorsque brillent ta lumière et ta joie.
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