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Besoin, faim et soif de Dieu ?…
Parce que vous avez mangé du pain et que vous avez été rassasiés… C'est
parce que je vous ai donné à manger que vous me cherchez, a-t-Il dit… Car
nous sommes à la recherche d'un Dieu qui satisferait nos appétits les plus fous
et comblerait nos manques, qui ferait tomber la pluie où nous voulons qu'elle
tombe et briller le soleil où nous le souhaitons, comme s'il nous suffirait d'ouvrir
la bouche pour qu'y tombe la manne !... Et nous rêvons d'un monde où nous
serions tellement comblés et heureux… ; nous rêvons d'un Dieu qui serait si
évident qu'on pourrait se passer et du monde et de l'homme…
La foule
s'était aperçue que Jésus n'était pas au bord du lac… Lui, Il leur
avait échappé. Car Dieu n'est pas à prendre comme une certitude qui nous dispenserait
de le chercher encore. Dieu, personne ne peut mettre la main dessus, ni les
puissants de ce monde, ni les croyants ni les incroyants, ni le pape ni les évêques…
Nul n'en a l'apanage, ni groupement, ni parti, ni religion, ni Eglise… Dieu,
à peine a-t-on cru le saisir, l'arrêter, en prendre possession, que déjà il est
loin. Il est l'insaisissable.
Moi, je suis le pain de la vie…
Autrement, il leur a dit : " Je suis le pain vivant… ", le
pain pour ceux qui le cherchent, qui marchent, non pour ceux qui s'arrêtent… ;
le pain que l'on partage, non le pain que l'on garde ; le pain pour ceux
qui cherchent, non pour ceux qui possèdent ; le pain qui n'est le bien d'aucune
autorité, le pain qui n'appartient à personne sauf à Dieu. Alors, pourrions-nous
encore avoir faim de ce pain-là, si notre seul souhait est d'être toujours comblé
et de ne plus avoir faim de rien ni de personne ?...
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