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Aucun n'est prophète dans
son pays …
Dans la synagogue
de Nazareth, après la lecture d'Isaïe, Jésus déclarait..
Seigneur Jésus, nous t'accompagnons à la synagogue de Nazareth.
Tu viens de lire un beau message d'espérance du prophète Isaïe, adressé
aux pauvres, aux prisonniers, aux opprimés…
La première réaction de tes compatriotes est positive : " Ils disaient
ta gloire " (Lc 4,15)
Cette Parole de l'Ecriture, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit…
Et, tu essayes de les éclairer…
Il faut qu'ils comprennent qu'ils sont eux-mêmes ces prisonniers, ces
aveugles dont parlait Isaïe et qui ont besoin d'un Sauveur…
Mais cela, ils ne l'admettent pas.
Ils ne veulent pas se laisser interpeller.
Alors, c'est toi qu'ils remettent en question :
Reste à ta place de charpentier !...
Au temps des prophètes…
Tu poursuis cependant tes efforts pour ouvrir leur cœur, pour les inviter
à ressembler à Dieu qui aime tous les hommes.
Et pour cela tu choisis des exemples qui vont les provoquer :
Au temps d'Elie, c'est une étrangère qui est protégée de la famine
; au temps d'Elisée, c'est aussi un païen qui est guéri de la
lèpre !...
En rappelant que Dieu avait, jadis, eu pitié de la veuve de Sarepta
et de Naaman le Syrien, deux étrangers, tu signifiais à tes auditeurs
que tu étais envoyé vers tous les hommes…
A ces mots, tous devinrent furieux…
Ils ne veulent pas te suivre sur la route de l'ouverture aux autres.
Ils ne veulent pas voir les appels que Dieu leur adresse à travers des
gens qui ne sont pas de chez eux, qui ne sont pas comme eux !...
Seigneur, combien je leur ressemble !...
Donne-moi de t'écouter, même si ça me dérange, même si ça m'oblige à
changer mon comportement…
Donne-moi de me ranger parmi ceux qui ont besoin de toi, aujourd'hui…,
chaque jour !
Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin…
Face à la fureur que déclenchèrent ces paroles, tu passas au milieu
d'eux pour aller ton chemin.
C'est le chantier du monde que ton Père t'a confié, à toi et à tes disciples.
Apprends nous à nous y engager sans nous laisser ligoter par les liens
contraignants de nos habitudes…
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